En août 2020, le ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec a qualifié de « mine d’or » les données qui sont recueillies au Québec, notamment par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Cette organisation, indépendante, assure tous les Québécois pour les actes médicaux durant l’hospitalisation, les consultations médicales, ainsi que les dépenses pharmaceutiques pour les plus de 65 ans. Le ministre est même allé jusqu’à parler d’attirer les laboratoires pharmaceutiques en leur donnant accès à cette « mine d’or »(1). Une déclaration étonnante dans une province où les bases de données sont difficilement accessibles.
Cette déclaration du 20 août 2020 en commission de l’économie et du travail dans le cadre de l’étude des crédits budgétaires 2020-2021 intervient alors que le Québec est reconnu comme rendant difficile l’accès aux nombreuses données médico-administratives pour soutenir la gestion du système de santé. En effet, les établissements québécois n’ont accès qu’à leurs propres données, ce qui ne permet pas, par exemple, de faire des comparaisons entre établissements sur la performance et la qualité des soins. Cela se traduit aussi par une difficulté à comparer le Québec avec les autres provinces canadiennes, le Québec ne fournissant que très partiellement ses données à l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), dont le mandat est de fournir une information comparable et exploitable des systèmes de santé des provinces canadiennes(2). Ces difficultés d’accès sont présentes aussi dans le domaine de la recherche. Les chercheurs québécois se plaignent que ces données sont beaucoup plus difficiles à obtenir que dans les autres provinces : ils doivent déposer un dossier auprès de la Commission d’accès à l’information du ...
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