L’hôpital évolue dans un univers de contraintes et d’exigences multiples et difficiles à satisfaire qui obligent les directions à rechercher des outils permettant de gérer et de mesurer la performance de leurs établissements sur tous les fronts. Fondés sur une logique d’équilibre et développés initialement pour l’entreprise privée, les Balanced Scorecards font l’objet d’une adaptation et d’une appropriation par les établissements sanitaires publics, comme le montre ici l’expérience genevoise.
À Genève, depuis la réforme hospitalière de 1995, la responsabilité des recettes et des dépenses est confiée aux différents départements composant les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Qu’ils soient médicaux, logistiques ou administratifs, ces départements sont gouvernés par un comité de gestion qui rend compte à la direction centrale de la bonne utilisation des ressources décentralisées. En quelques années, le mode de financement hospitalier a fortement évolué en Suisse et à Genève : l’État est passé d’un mode de subvention de comblement à une subvention plafonnée et conditionnée à la réalisation d’objectifs définis dans un contrat de prestations. La réforme de la loi sur l’Assurance Maladie (Lamal), entrée en vigueur au 1er janvier 2012, met les cantons ainsi que les établissements publics et privés en concurrence, par l’introduction du libre choix du patient, et impose à tous les établissements un mode de financement à la pathologie pour les soins aigus somatiques (système SwissDRG). Ces évolutions ont conduit les HUG à améliorer leur performance simultanément sur quatre dimensions – clinique, économique, ...
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