Cet ouvrage collectif rassemble les analyses de cliniciens et chercheurs de disciplines différentes pour une approche globale, articulée et novatrice de cette épidémie mondiale de grande envergure qui toucherait plus de 3 millions de personnes en France : le diabète.
Pathologie connue depuis l’Antiquité par certains de ses symptômes, le diabète de type 1 est décrit dès 1550 av. J.-C. dans un papyrus médical égyptien (le « papyrus Esbers ») sous les termes « urines très abondantes » ; on parlera plus tard d’« urines de miel ». L’anthropologue Françoise Héritier rappelle en introduction de cet ouvrage collectif que les conséquences de cette maladie ne sont pas si bien décrites dans les documents anciens : comas, maladies cardiovasculaires, cécité, gangrène, autant de maladies autonomes, non liées au diabète dans les textes historiques. Cette pathologie est invisible, évolutive et indolore. Elle observe que sur les squelettes de prénéandertaliens (il y a environ 100 000 ans), on ne retrouve aucune trace de tuberculose osseuse, pas de stigmate de maladies de la nutrition, pas de caries, une haute stature des deux sexes, pas de cancers osseux primitifs… Ces traits apparaîtront après le néolithique, c’est-à -dire après l’apparition de l’agriculture. La thèse de Françoise Héritier pointe l’importance de l’humanisation de l’alimentation dans le processus d’hominisation et le fait ...
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