Parce qu’il combine un savoir complexe qu’il doit vulgariser, mais qu’il est aussi au plus proche de l’action publique, le directeur d’hôpital se situe à la frontière du savant et du politique. Pour être percutant sans outrepasser ses attributions, il ne doit être ni l’un ni l’autre. Retour sur l’exercice particulier de la communication et sa préparation dans le milieu médical.
L’ouverture progressive de l’hôpital sur son environnement a eu pour mérite de rendre visible un univers qui était exclu de facto de l’exercice communicant. On devine la transition douloureuse ; tant pour le directeur d’hôpital peu habitué aux caméras que pour le journaliste découvrant cet environnement. Cette mutation s’exprime aujourd’hui par des temps de communication récurrents au sein des établissements hospitaliers : la presse a ses « marronniers », l’hôpital ses rapports d’activité. Les tensions budgétaires autour de la fonction hospitalière – cristallisées lors du débat sur la tarification de l’activité – ont en effet forcé les hôpitaux à émettre de l’information, à communiquer sur leurs avancées (recherches et pratiques médicales innovantes notamment) ou leurs résultats. Mais le propre de la communication, c’est qu’on n’en maîtrise pas toujours l’agenda. Le directeur d’hôpital doit donc s’attendre à être sollicité spontanément par les médias, à s’exprimer publiquement sur des thématiques délicates. La multiplication de catastrophes sanitaires (ou du moins leur visibilité), l’intérêt ...
Identifiez-vous ou créez un compte si vous ne l'avez pas encore fait. Cela vous permet de :
- Lire la suite des articles gratuits (marqués d'une puce verte).
- Lire la suite des articles payants (marqués d'une puce rouge).
Pour les abonnés, pensez à bien renseigner dans votre profil votre numéro d'abonné pour activer la lecture des articles payants.