L’achat public a longtemps été considéré comme un métier très juridique, fondé sur des principes non contestables (transparence des procédures, égal accès à la commande publique, non-discrimination) mais un peu réducteurs. Si ces principes demeurent au cœur de la démarche de l’acheteur public et le distinguent, par certains aspects, de l’acheteur privé, ils ont longtemps éloigné l’achat public d’une démarche davantage fondée, dans le secteur privé, sur la recherche de l’efficacité économique.
Depuis plusieurs années, ces différences tendent à s’estomper : d’une part, les entreprises privées ont pris en compte de nouvelles dimensions, en matière de responsabilité sociale et environnementale, qui les ont conduites à infléchir des pratiques parfois brutales, même si elles n’ont pas totalement disparu ; d’autre part, les concepts de l’achat public ont eux aussi évolué, pour prendre aussi en compte ces dimensions sociales et environnementales, mais aussi pour revenir à un principe essentiel : l’achat est d’abord un acte économique que le seul respect de règles juridiques ne suffit pas à résumer. Une autre caractéristique de l’achat public est qu’il a longtemps été cantonné à un rôle d’exécution ou de mise en œuvre d’une stratégie essentiellement fondée sur des objectifs techniques ou administratifs : la France dispose depuis très longtemps, des siècles dans certains cas, de corps techniques puissants et compétents, capables de construire des routes, des ponts et des ouvrages d’art, de concevoir des armes ou des engins les plus divers, plus récemment des systèmes informatiques essentiels au bon fonctionnement de ...
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