À l’approche des élections présidentielles, la santé publique apparaît comme un thème de campagne et fait l’objet de plusieurs études. Ainsi, à l’automne 2011, parmi les ouvrages consacrés à ce sujet, on peut noter deux livres qui, s’ils sont forts différents dans leur présentation, se rejoignent bien souvent sur le fond : « Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire » et « Sauvons notre santé avant qu’il ne soit trop tard ». Deux ouvrages que l’on pourra critiquer mais qui ont au moins l’avantage de vouloir installer la santé publique au cœur des futurs débats.
Deux livres, un constat partagé Le premier de ces ouvrages est, comme son titre le proclame d’emblée, un manifeste : Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire(1). Si cinq noms, prestigieux, apparaissent en première de couverture, le livre se décompose en plusieurs parties : le « manifeste » proprement dit, signé par de multiples acteurs d’horizons divers, des fiches de synthèses thématiques, rédigées par les cinq auteurs mentionnés, une synthèse reprenant les principales propositions des fiches et enfin une conclusion. La majeure partie de l’ouvrage est donc occupée par les dix-sept fiches de synthèses, regroupées en quatre grands thèmes : assurance maladie et financement ; le système de soins ; la santé publique ; la démocratie sanitaire. Chacune de ces fiches fait au maximum une dizaine de pages : la synthèse se fait au prix d’affirmations parfois rapides, laissant peu de place à la nuance, même si certaines sont solides et convaincantes, comme la fiche 3, consacrée au financement de l’hôpital. L’ensemble du livre est marqué par une hantise : la privatisation (de la santé publique, de l’assurance maladie, de l’hôpital, etc.), ...
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