L’attractivité de l’exercice hospitalier est une préoccupation croissante des établissements de santé. Longtemps épargnés, les centres hospitalo-universitaires (CHU) sont de plus en plus confrontés à des difficultés de recrutement et de fidélisation de leurs praticiens. Directions et commissions médicales d’établissement doivent se mobiliser pour mieux comprendre les origines de cette perte d’attractivité et mettre en place les actions correctives. Les auteurs présentent ici les résultats issus d’une enquête menée auprès des praticiens du CHU de Toulouse.
Depuis la création du statut hospitalo-universitaire en 1958 et la mise en place du statut de praticien hospitalier en 1984, de nombreuses évolutions sont venues transformer les conditions de l’exercice médical en CHU(1). Deux de ces évolutions sont démographiques : la première réside dans la raréfaction de la ressource médicale, elle-même consécutive à l’application du numerus clausus, qui limite drastiquement l’accès aux études médicales. Cette raréfaction crée des situations de tension importante dans le secteur libéral (déserts médicaux)(2) comme dans le secteur hospitalier(3). Les établissements les plus touchés sont les centres hospitaliers généraux et locaux(4), mais la pénurie concerne aussi les CHU(5), qui ont de plus en plus de difficultés à recruter dans certaines spécialités : radiologie, chirurgie, anesthésie réanimation, urgences… Cela se traduit de surcroît par une plus grande instabilité de la ressource, les médecins hospitaliers s’avérant plus sensibles qu’auparavant à l’offre concurrente du secteur privé. Cette sensibilité qui concernait auparavant les chefs de clinique ou les jeunes praticiens hospitaliers ...
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