Les pays d’Afrique subsaharienne sont une minorité à avoir complété leur offre sanitaire par un service d’aide médicalisée d’urgence (Samu). Après la Côte d’Ivoire (1976), le Bénin (1999), le Gabon (2002) et le Sénégal (2005), le Niger fait partie depuis mars 2013 du cercle restreint des États détenteurs d’un tel service. Retour sur une étape très importante de la construction du système de santé nigérien.
Dans le contexte hospitalier de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, la création de services de préhospitalisation ne semble pas être une priorité : trente-six pays sont confrontés à un déficit important de professionnels de santé (1), les taux de structures de santé et de matériels médicaux sont insuffisants, une absence de couverture des soins de santé (gratuité, assurance maladie, mutuelle, etc.) et un sous-investissement des États dans le système de santé ne permettent pas de répondre aux besoins sanitaires des populations. Des insuffisances de l’offre de santé qui « en Afrique se manifestent dramatiquement par la propagation de maladies menant le plus souvent à des épidémies difficiles à maîtriser (2) ». Et si, justement, la création d’un Samu permettait de poser autrement la question de la qualité des soins des hôpitaux en Afrique, en interrogeant non seulement les problématiques de financement, d’accessibilité, de gratuité mais aussi les valeurs véhiculées par ce service, la concurrence avec les « médecines » traditionnelles, enfin et surtout les inégalités sociales criantes ? Un contexte sanitaire très ...
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