À force de nous interroger sur le rapport des femmes au pouvoir, singulièrement dans l’entreprise, nous aurions fini par oublier que cette question se pose également pour les hommes. Et si ce simple rappel permettait de voir d’un jour nouveau la mise en jeu de la sexuation dans l’exercice du pouvoir ?
L’exercice du pouvoir… Plus simple pour les hommes ? Depuis l’avènement du « management au féminin » et son cortège de valeurs dites « féminines », les dirigeants masculins doivent faire preuve d’empathie, d’écoute, de valorisation de la relation…, ce qui, implicitement, indiquerait qu’ils sont ou étaient bien loin d’être spontanément familiers de ce genre de pratiques. À eux, au contraire, l’autorité, la puissance et l’action teintées d’une certaine brutalité qu’ils devraient aujourd’hui concilier avec certaines qualités « féminines » les conduisant sur le chemin plus escarpé de la complexité. Hasard ou nécessité, l’entrée du « féminin » dans l’entreprise a en effet coïncidé avec l’émergence de la « complexité », de sorte qu’en regardant le passé on peut avoir le sentiment que « tout était plus simple avant » : pas de chômage, pas d’incompréhension intergénérationnelle, pas besoin de questionner un management essentiellement fondé sur la hiérarchie ni un pouvoir légitimé par l’autorité inhérente à sa fonction, pas non plus à s’interroger sur la nature masculine ou féminine de ...
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