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Numéro 507 - juillet 2011(dossier)

Rencontres financières des décideurs de la santé

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Les Rencontres financières témoignent de l’attention toute particulière que le groupe Dexia porte au secteur de la santé sur lequel nous sommes très fortement engagés. Pour ne citer que quelques chiffres, notre part de marché sur les financements du secteur est de l’ordre de 40 %, soit environ 10 milliards d’euros d’encours et une production de 500 millions d’euros en 2010. Au-delà de ces chiffres, nous bénéficions d’une organisation entièrement spécialisée, qui nous permet de nous différencier de certains autres intervenants du marché, dans la mesure où les équipes qui vous suivent et vous servent sont entièrement dédiées à votre secteur qu’elles connaissent bien. L’organisation se situe à deux niveaux essentiels :

  • la direction des études, qui dispose d’un pôle entièrement consacré au secteur avec une connaissance fine reflétée par la note de conjoncture et différents documents que nous publions ;
  • la direction commerciale, avec une équipe de 25 professionnels spécialisés sur ce secteur d’activité, et ce à deux niveaux : au niveau central parisien pour avoir une approche sectorielle tout à fait transversale ; au niveau régional pour vous accompagner sur le lieu de votre travail et de votre activité.

Ce double positionnement sectoriel et territorial est la spécificité essentielle du groupe Dexia dans ce domaine.
Au-delà du panorama de nos activités, je voudrais insister pour lancer les débats sur l’aspect tout à fait important et conjoncturel de la période actuelle du point de vue de cette industrie. C’est un moment charnière, avec notamment un contexte législatif tout à fait fourni :

  • de réforme en profondeur de la gouvernance des établissements ;
  • de l’organisation des soins ;
  • de la mise en Å“uvre progressive de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), très structurante ;
  • d’élaboration et de formalisation du sujet de la dépendance, gigantesque non seulement pour ce secteur d’activité, mais aussi pour la nation ;
  • de la nécessité de bâtir des structures de soins de demain qui devront concourir à de multiples objectifs, être d’abord durables et efficientes, car nous sommes dans une problématique sociétale de performance énergétique, par exemple, qui s’applique bien évidemment à ce secteur ;
  • de rationalisation du parc bâti et des systèmes d’information adaptés aux nouvelles contraintes du dossier médical personnalisé ;
  • de la nécessité de changer d’échelle et de dimension, qui me semble être le point le plus important, pour sortir strictement d’une vision « hôpital » et penser davantage en termes de filière de soins dans sa globalité : coopération entre les établissements eux-mêmes, mise en réseau de la médecine de ville, du secteur médico-social et des autres acteurs locaux, en particulier les collectivités et des bailleurs s’agissant du maintien à domicile. Nous sommes aussi le leader du secteur local en général de l’habitat et des collectivités. Tout cela est mis en synergie à votre service.

Par ailleurs, vous devez travailler maintenant sous une contrainte budgétaire considérable, compte tenu de la nécessité de contribuer à la résorption du déficit de la Sécurité sociale, et très structurante. Pour la première fois depuis 1997, l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) – jugé particulièrement ambitieux par un rapport parlementaire récent – a été respecté en 2010. Le rythme de progression sera ramené à 2,9 % en 2011, contre 3,5 % en 2009. Un certain nombre de commentateurs a été surpris, nous y reviendrons, car il s’agit d’un élément très important de ces analyses.

Faire toujours mieux, toujours plus, avec moins, est un défi incontestable. Je me permets de dire qu’il s’applique également au secteur financier. C’est un enjeu complexe à concilier. De nombreux chantiers sont lancés dans ce secteur visant à améliorer le fonctionnement des établissements, l’adaptation au nouvel environnement, avec en particulier le déploiement de nos systèmes d’information, problématique que nous partageons avec vous pour intégrer le dossier médical personnalisé et la nouvelle facturation, pour ne citer que quelques enjeux.
Tout cela incite à interagir, à réfléchir ensemble et à coopérer. Je témoigne aujourd’hui de l’engagement de notre groupe à vos côtés de manière durable. Je l’ai dit, nous sommes l’acteur de référence de ce secteur, sans nous endormir sur cette position, en essayant de continuer à innover et à se réinventer grâce à la recherche et à nos échanges. Cet engagement stratégique de notre point de vue n’est pas conjoncturel : nous le concevons sur un mode de partenariats et non uniquement d’échanges opportunistes. Nous avons développé une gamme de services et de produits que nous souhaitons cohérente et évolutive pour accompagner vos investissements à travers l’ingénierie financière, pour travailler sur des problématiques de plus en plus complexes de maturité, de profil d’amortissement, de souplesse, dans un contexte beaucoup plus contraint.
Cette contrainte nous concerne aussi, puisque l’ensemble des ratios qui pèsent sur la consommation de fonds propres aujourd’hui transforme le financement d’investissement en une ressource rare qu’il faut également optimiser, dans le cadre des plans Hôpital 2012 et Alzheimer qui visent à maintenir un haut niveau d’investissement (10 milliards d’euros sur cinq ans) nécessitant une vision prospective et un accompagnement profond.

Autre spécificité du groupe Dexia, nous visons à vous aider dans vos prises de décision financière et budgétaire par des analyses prospectives individuelles. Nous réalisons des diagnostics à la demande par établissement, par collectivité, par sous-secteur. Nous développons des solutions de financement obligataires qui vont devenir une part absolument significative du financement du secteur. Nous proposons des produits de trésorerie performants et adaptés à vos besoins, des solutions alternatives à l’emprunt. Je pense par exemple au développement très soutenu de la gestion de flotte automobile, à travers la location opérationnelle longue durée, qui est un moyen de se désencadrer des contraintes de financement proprement dit, des matériels médicaux, des équipements informatiques, à travers le crédit-bail entre autres solutions.
Nous soutenons également l’optimisation des coûts d’exploitation dans le cadre des contrats de performance hospitalière qui vous engagent à être toujours plus efficients, à travers le conseil et l’accompagnement personnalisés s’agissant de la performance des organisations, et à travers une de nos filiales spécialisées s’agissant de gestion prévisionnelle des emplois et compétences. La gestion de l’absentéisme est aussi un sujet technique complexe de gestion et d’organisation pour lequel nous avons développé des savoir-faire transversaux.

Ces sujets ne sont pas limitatifs. Nous poursuivons notre réflexion en partenariat avec vous, à travers l’équipe recherche et nos spécialistes pour continuer à innover et à inventer de nouveaux modes d’accompagnement de ce développement et la gestion de multiples contraintes. Je suis conscient que beaucoup reste à faire. L’ensemble des équipes du groupe et moi-même comptons d’ailleurs sur vos sollicitations et suggestions.
Je l’ai dit, nous nous situons dans le long terme. Nous souhaitons accompagner les mutations technologiques, chaque fois que le partenariat sera utile. Nous pensons à l’imagerie, à l’e-santé, au vieillissement et à l’ensemble des sujets liés au sociétal qui appellent des solutions structurelles beaucoup plus innovantes. Nous souhaitons accompagner les transformations de l’offre de soins en général avec des séjours plus courts et plus médicalisés et la progression de l’activité ambulatoire. Nous réfléchissons à ces sujets en liaison avec vos équipes. D’une manière générale, la nouvelle gestion hospitalière et l’externalisation d’un certain nombre de fonctions et la rationalisation sont parfois difficiles à vivre au quotidien, mais ce sont des sujets de réflexion commune et d’innovation. Enfin, la structuration des territoires de santé nécessitera une coopération accrue avec les autres acteurs participant à l’offre de soins.
Une demi-journée n’épuisera pas l’ensemble des sujets… Il s’agit d’une étape dans un partenariat le plus profond, le plus confiant et le plus à long terme possible.