La sécurisation du circuit du médicament (circuit de prise en charge thérapeutique et logistique) est une composante essentielle de la qualité des soins et représente aujourd’hui une préoccupation majeure pour les établissements de santé. Missionnée en février 2010 par Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a proposé à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) un plan d’actions pour sécuriser ce circuit. Les dimensions logistique, clinique et économique des circuits de trois groupes hospitaliers de l’AP-HP ont ainsi été scrutées par les conseillers généraux des établissements de santé Muriel Dahan et Jacques Sauret.
Pour ces derniers, la qualité du circuit du médicament ne fait pas l’objet d’une « démarche stratégique cohérente, globale et programmée » et le pharmacien est « souvent isolé » dans sa pharmacie à usage intérieur, loin des patients et des soignants. Des failles de sécurité dans la prescription, la dispensation et l’administration sont « partout constatées » et les systèmes d’information sont hétérogènes. Pour l’Igas, il faut sortir du « pharmaco-centrisme » et déployer les compétences pharmaceutiques. L’automatisation sous contrôle pharmaceutique permettrait aussi de libérer du temps logistique. En outre, les conseillers généraux des établissements de santé conseillent de poursuivre le développement du système d’information et de systématiser la prise en charge du retour d’expérience…*
- L’intégralité du rapport remis en septembre 2010 : www.igas.gouv.fr
* Source Hospimédia