Il faut admettre parfois n’avoir rien à dire. À l’heure de choisir trois livres, pour rendre un feuillet, aucun de ceux lus et publiés récemment ne m’inspirait la moindre ligne. Non qu’ils fussent mauvais, mais ils ne correspondaient pas à ces derniers jours de février. En remontant le fil des derniers mois, trois sont revenus en ma mémoire, comme une évidence. Le Voyage d’Ibn Fattouna, du prix Nobel de littérature Naguib Mahfouz. Un homme, révolté par son pays, nous entraîne dans un périple vers une cité réputée vertueuse. En chemin, il s’arrêtera, aimera et quittera cinq pays, représentant cinq étapes de l’histoire de l’humanité et cinq systèmes sociaux. Aucun ne saura le convaincre, aucun n’atteindra la vertu supposée de Dâr-al-Gabal. Et nous ne saurons jamais s’il atteindra la cité. Discrètement, au détour d’un dialogue, d’une observation, Naguib Mahfouz nous amène à nous interroger sur notre propre rapport au monde. Dans Ainsi Berlin, Laurent Petitmangin, après Ce qu’il faut de nuit, nous entraîne, dans une langue d’une rare fluidité, entre l’Allemagne de l’Est et l’Allemagne de l’Ouest. Au centre de ...
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