La création d’une unité de soins ambulatoires nécessite une « réussite » rapide, au risque de démobiliser les acteurs, de décrédibiliser le principe et de « s’attirer les foudres » de la direction des services financiers. En arrivant à un taux de remplissage de 80 % en trois ans (1), le service unité ambulatoire médico-chirurgicale du centre hospitalier de Laon semble avoir répondu aux attentes des usagers (patients, personnels soignants, médecins). Les auteurs essaient d’analyser les facteurs qui ont permis ce développement, tant dans leurs dimensions conceptuelles que pratiques.
Genèse du projet Pour avoir le maximum de chance de réussite rapide, la création d’une unité d’hospitalisation de jour doit relever d’une demande émergeant de l’existence simultanée de plusieurs facteurs. Une volonté médicale Au centre hospitalier de Laon, la prise en charge en ambulatoire pour certains actes, notamment les chimiothérapies, était depuis longtemps acquise (le service de médecine interne du CH avait un tel mode opératoire avec des chambres dédiées), mais son extension à d’autres domaines est plus récente. La généralisation de techniques chirurgicales moins invasives (phaquo-émulsification des cataractes, cœlio-chirurgie des hernies) a permis de réduire le temps d’hospitalisation puis de les réaliser en ambulatoire. Dès lors, ce mode d’hospitalisation a pu être corrélé à la maîtrise de ces techniques et donc être gage d’une certaine qualité de service ; il suffit de consulter les enquêtes régulièrement publiées dans la presse. Ne pas le faire est donc un signe très négatif, en termes de recrutement, pour une équipe chirurgicale. Des contraintes internes La gestion des lits est un problème récurrent dans ...
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