Selon le dictionnaire de l’Académie française, une balade est une promenade d’agrément. Rien ne sied mieux à cette chronique égoïste, cette pioche dans les textes présents et passés, patchwork sans but et sans fil conducteur, au gré des envies du moment, empreinte d’un profond besoin de déconnexion. Quoi de mieux qu’un livre lorsque la nuit mange le jour et que la météo nous contraint avec malice à devenir un voyageur immobile ?
Étincelles d’humanité Irène Vallejo Autrice et philologue espagnole, Irène Vallejo nous offre dans ces étincelles d’humanité une succession de textes brefs, poétiques, d’une page maximum sur notre vie actuelle, questionnée au regard du passé, des mythes et philosophes de l’Antiquité. Chaque ligne se lit et se relit avec délice. « Nous sommes des êtres affamés. Affamés de justice, d’amour, de savoir. Ces désirs sont sans âge. Les enfants veulent connaître les causes et les conséquences des choses. Dès qu’ils dépassent le stade des pleurs et des gazouillis, ils exigent des explications. “Pourquoi ?” Et ils déversent sur nous un déluge de questions. Il faudrait ne jamais perdre cette curiosité. » Dans ma bibliothèque, Irène Vallejo a rejoint immédiatement La Fontaine, le journal de Jules Renard et les ouvrages de Paul Valéry, dans la catégorie des œuvres à avoir près de soi, à relire, lorsque le doute nous envahit, chaque page étant un gage de sagesse. « Nous voudrions, même si c’est impossible, protéger du mal ceux que nous aimons. Et quand retentit pour eux la sirène de l’ambulance ou que le danger les guette, ...
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