Numéro 559 - octobre 2016dossier

Perspectives

Le médecin hospitalier de 2020

Au cours de la dernière décennie, d’importantes réformes de l’hôpital public se sont succédé : tarification à l’activité (T2A), modification de la gouvernance ou encore plus récemment la mise en place des groupes hospitaliers de territoire (GHT). Autant de défis pour les équipes hospitalières, gestionnaires comme soignants. Dans cet hôpital en constante mutation, les futurs médecins sont-ils prêts à y prendre toute leur place ?

Il convient de rappeler certains éléments historiques, souvent ignorés mais qui permettent de mettre en perspective l’évolution des jeunes médecins vis-à-vis du travail hospitalier. La réforme de 2004 introduisant l’« internat pour tous », et donc transformant la médecine générale en une spécialité à part entière, a permis à plus d’une génération d’internes en médecine générale de se former à l’hôpital public au même titre que les internes d’autres spécialités. Alors que l’internat était initialement la voie d’excellence des « spécialistes » pour une carrière hospitalière, voire hospitalo-universitaire, il est devenu un passage obligé indépendant du mode d’exercice futur.Au-delà des questions générationnelles, le changement du périmètre même de l’internat conduit à ce que les internes ne souhaitent pas nécessairement embrasser une carrière hospitalière. Le jeune médecin en 2016 Il s’agit là d’un changement radical par rapport à ce qu’a pu connaître la grande majorité des praticiens hospitaliers : à cette époque, l’internat (sous-entendu « internat de spécialité ») était le début ...

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