Numéro 646 - mai 2025 dossier

 Métier

L’intervenant en soins spirituels québécois

Comment les institutions de soins peuvent-elles répondre à leurs patients lorsque, dans le contexte de la maladie et en lien avec celle-ci, ils expriment des besoins renvoyant à la dimension spirituelle et religieuse de l’existence ? Le Québec a répondu à cette question dès les années 1990-2000 à travers la création du métier d’intervenants en soins spirituels.

Du métier d’aumônier à celui d’intervenant en soins spirituels La sortie de la religion des hôpitaux québécois Au Québec, depuis les années 1960, la place de la religion dans l’espace public a subi des transformations d’une ampleur et d’une rapidité fortes. En effet, si jusqu’à la fin des années 1950, les principales institutions publiques sont laissées aux acteurs du privé, parmi lesquels les Églises, en quelques années, une « Révolution tranquille » va s’opérer, entraînant sécularisation, laïcisation et redéfinition complète des rapports entre religion et espace public au Québec(1). Au même titre que les écoles, les hôpitaux québécois ont été aux premières loges de cette transformation. Du milieu du XIXe siècle jusqu’après la Seconde Guerre mondiale, le réseau hospitalier catholique s'est développé selon un modèle monastique puis, majoritairement, congréganiste : vivant de dotations privées ou étatiques et des frais demandés aux patients, les institutions de soin se sont organisées en communautés de foi souffrantes et soignantes(2). À partir des années 1960, la prise en main des hôpitaux par le ...

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