Numéro 625 - avril 2023dossier

réflexion

Le corps des femmes est habité

Le corps des femmes est habité

Dans la Grèce antique, le corps masculin est considéré comme le corps humain universel, son pendant féminin pensé « à l’envers », avec des organes à l’intérieur à cause d’une « déficience en chaleur vitale ». Les époques suivantes font heureusement évoluer le sujet. Avec toutefois de petits incidents de parcours – l’héritage empirique parti en fumée avec les « sorcières », ou le « sexe faible » systématiquement écarté (au propre comme au figuré) d’observations le concernant, aboutissant à des hypothèses et conclusions souvent misogynes… Une époque révolue ? Pas si sûr. Dans la recherche, par exemple, les sexospécificités sont en effet rarement prises en compte, les tests médicamenteux étant en majorité appliqués sur des hommes. D’où des traitements moins efficaces et des effets secondaires méconnus pour les femmes ; des symptômes de maladies féminines ignorés, des douleurs moins écoutées… Une différence de connaissances qui s’applique dès le début des études de médecine et qui appelle sans doute une écoute d’autant plus accrue des femmes lors de leurs parcours de soins. C’est ce que nous propose ici Lucile Gomez, illustratrice et auteure de bandes dessinées (dont La Naissance en BD, chez Mama Éditions). 

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