Le bien-vivre et la maximisation du capital santé sont devenus des marqueurs de richesse d’une population, faisant de la santé un enjeu prioritaire des politiques publiques. Cependant, bien que les réformes du statut du médecin, des modalités d’accès aux soins, de remboursement et de la formation se succèdent, les inégalités sociales de santé et d’accès aux soins persistent…
En 2002, la France était le pays de l’Europe des Quinze où les différences de risque de décès avant 65 ans entre travailleurs manuels et non manuels étaient les plus élevées (1). Au-delà de ces réformes, il faut repenser le rôle et la place du médecin dans un réseau de soins et intégrer une évaluation systématique des politiques publiques de santé basée sur des critères objectifs. La profession médicale, réservée à une élite sociale et intellectuelle, est vieillissante. L’exercice ne correspond plus aux attentes de la société ni des futurs praticiens et ne parvient plus à trouver sa place dans le système européen. La formation des professionnels de santé a également fait l’objet de nombreux rapports et réformes. Elle reste pourtant ancrée sur des acquis anciens, tels que les ordonnances Debré de 1958 ou l’instauration du numerus clausus dans l’après-Mai 68, qui ont permis des avancées majeures du système de soin mais inadaptées à l’époque contemporaine. Un système basé  sur une régulation inefficace Depuis 1971, par crainte d’une offre médicale pléthorique, l’entrée dans les études de médecine est régulée par ...
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