Numéro - septembre 2020

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zoom Marseille, 1720 Sans doute les affaires font-elles perdre de vue le danger de la coexistence des mondes. La mondialisation par essence méconnaît les gestes barrières. En 1720, donc, à Marseille, la peste se propage jusque dans les Cévennes et jusqu’en Vivarais avant de s’éteindre au Mont Lozère en 1722. En effet, la quarantaine du Grand Saint-Antoine, arrivé le 25 mai, et de sa cargaison de grande valeur, assurée pour 400 000 livres, n’est pas respectée. Les hommes devaient rester sur l’île de Pomègues, au sud de la ville, et les marchandises être exposées au vent sur l’île de la Jarre. L’appât du gain conduit à laisser débarquer, bien plus tôt que prévu, aux infirmeries d’Arenc, non loin de la porte de la Joliette, au nord de la ville, les marchandises fines de coton et de soie envahies de puces du rat, porteuses du virus de la peste, ainsi que des marins également infectés. Il était dit que la foire de Beaucaire n’attendrait pas. Celle-ci est alors l’une des plus réputées d’Europe, avec plus de 100 000 visiteurs, chiffre énorme pour l’époque. Le négoce et la bourgeoisie d’Avignon, de Valence, de Lyon, qui ...

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