Aujourd’hui conseiller maître à la Cour des comptes, Édouard Couty a été successivement – entre autres fonctions – directeur général du CHU de Strasbourg, directeur des hôpitaux puis directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins. Il est ici interviewé par Louis Omnes, directeur de la rédaction de « Gestions hospitalières ».
À quelles réformes et dispositifs législatifs est-il possible d’associer votre action ? Quelques réformes, mais si je fais un retour en arrière sur mon parcours professionnel, c’est dans la fonction de conseiller auprès de Claude Evin, ministre des Affaires sociales et de la Santé, de 1988 à 1991, que j’ai été le plus impliqué dans l’élaboration et le « portage » aux côtés du ministre, de la loi portant réforme hospitalière de 1991. Cette réforme est née dans un contexte un peu particulier et pour le moins agité ! Souvenez-vous qu’à l’automne 1988, près de 100 000 infirmières défilaient dans les rues pour obtenir plus de reconnaissance sur tous les plans : compétence professionnelle, salaire, formation, conditions de travail… Les syndicats traditionnels ont été débordés par l’émergence des « coordinations infirmières » plus ou moins organisées et structurées. Le ministre avait alors mis en place deux équipes : l’une avec Marcel Atlan pour négocier avec les organisations syndicales, l’autre avec moi pour discuter avec les coordinations. C’est dans cette ambiance, à un moment où les ministères concernés ...
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