Réduire les coûts et améliorer la qualité des soins : les systèmes de santé français et américain sont confrontés à des défis comparables. Pour y répondre, la « loi Obama (1) » fait de l’amélioration de la coordination des soins un levier majeur à travers la mise en place de nouveaux modèles et incitations économiques. Sans apporter de réponses immédiates, la comparaison internationale propose des pistes de recherche à visée opérationnelle pour mieux comprendre et évaluer la coordination des soins et éclaire les options possibles pour l’améliorer (2).
L’approche américaine : réduire le taux de réadmissions La coordination, un enjeu économique et qualitatif Trente pour cent des dépenses de santé américaines ne seraient pas médicalement justifiées et entraîneraient un gaspillage de 700 milliards de dollars par an (3). La non-coordination du système de soins est responsable d’une partie de ces dépenses superflues à travers la réplication des examens, un nombre important d’admissions aux urgences et des réhospitalisations évitables. Globalement, aux États-Unis, en 2011, la mauvaise coordination des soins aurait coûté 25 à 45 milliards de dollars(4). Les réadmissions hospitalières dans les 30 jours, à elles seules, seraient responsables de 15 milliards de dollars (5) de dépenses pour Medicare – l’assurance santé pour les personnes de plus de 65 ans et les personnes handicapées – alors que les trois quarts pourraient être évités par une meilleure coordination des soins. Le manque de coordination fait également partie des facteurs explicatifs de la performance médiocre du système de santé américain. Dans ce contexte, plusieurs approches de l’évaluation qualitative de la ...
Identifiez-vous ou créez un compte si vous ne l'avez pas encore fait. Cela vous permet de :
- Lire la suite des articles gratuits (marqués d'une puce verte).
- Lire la suite des articles payants (marqués d'une puce rouge).
Pour les abonnés, pensez à bien renseigner dans votre profil votre numéro d'abonné pour activer la lecture des articles payants.