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Numéro 537 - juillet 2014(dossier)

Soins et santé à l’étranger

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En cette période estivale, nombreux sont ceux qui vont franchir les frontières nationales et européennes pour découvrir de nouveaux horizons. Dans notre recherche de performance, notre champ de parangonnage reste encore bien limité et les travaux de l’Anap bien hexagonaux. Notre champ d’investigation reste encore celui de l’éternelle querelle public/privé* ou des bases de données des établissements eux-mêmes (Angers, Montpellier). Il n’est pas inutile de temps à autre de sortir de nos espaces familiers. C’est ce que tente de faire l’étude de Céline Mareuge et Catherine Merckling sur l’évolution des dépenses publiques, parmi lesquelles les dépenses de santé**. Chacun pourra méditer sur les graphiques 11 et 12 de l’étude, tentant de mesurer la pertinence de la dépense en santé.

« Quand je me regarde, je me désole ; quand je me compare, je me console. » La citation célèbre, attribuée à Talleyrand, trouve peut-être ses limites si l’on tente de l’appliquer aux systèmes de santé nationaux. La France ne cesse, alternativement, de louer ou de critiquer son système de soins et de se référer à l’étranger pour se rassurer ou se désoler. En réalité, et c’est ce que veut montrer notre dossier, tous les pays, qu’ils soient riches ou encore en développement, font face à des enjeux sanitaires, financiers et organisationnels, et essaient de s’améliorer. Et ils le font souvent davantage grâce à des avancées locales, à des tentatives, des expérimentations et les leçons qu’ils en tirent, que grâce à un plan omniscient.

De l’Italie au Vietnam en passant par l’Espagne, le Maroc, la Tunisie, le Niger et le Laos, ce numéro d’été nous emmène explorer ce qui se fait en matière de soins et de santé, découvrir d’autres pratiques, d’autres expériences, confronter les points de vue et tenir compte des différences culturelles, climatiques et sociales. Pas de modèle, ici ou ailleurs, unique et parfaitement reproductible – l’idéal n’existe pas –, mais des constantes comme les inégalités sociales, la pénurie de soignants, des organisations qui évoluent sans cesse, des projets de partenariats enrichissants pour tous les acteurs, des adaptations d’outils de gestion, des personnels qui s’impliquent, des défis sanitaires…

Et toujours un objectif principal quelle que soit la latitude : une prise en charge optimale du patient.

* Atih, « Les coûts de prise en charge à l’hôpital en 2012 en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) », juillet 2014. www.atih.sante.fr
** « Pourquoi les dépenses publiques sont-elles plus élevées dans certains pays ? », juillet 2014, France Stratégie. www.strategie.gouv.fr