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Numéro 528 - septembre 2013(dossier)

Les achats hospitaliers (2/2)

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Il n’est pas de mois sans qu’une revue professionnelle interroge ses lecteurs sur la valeur ajoutée des acheteurs. À ceux qui doutaient de l’utilité de la professionnalisation des achats à l’hôpital, petite revue de détail…

On commence par les recommandations de la Cour des comptes. Le rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques propose une nouvelle baisse de l’Ondam en 2014 et 2015 : de nouveaux gains à construire. Vient le tour de l’Assurance Maladie. Elle présente un plan d’économie. Il est noté que le prix des prothèses de hanche serait supérieur en France de 2 000 euros aux tarifs allemands et anglais.

Les prescriptions du plan de modernisation de l’action publique (MAP) rappelaient ces impératifs. Une nouvelle ambition est pointée : « Les achats de l’État jouent tout leur rôle dans la modernisation de l’économie, notamment auprès des PME et contribuent à la politique de développement durable. » Le Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) lui emboîte le pas début juillet. Le ministère de la Santé a marqué de nouveaux objectifs pour les hôpitaux. L’Igas dresse un état des lieux complet en janvier. Les rapports Couty puis Cordier dessinent de nouvelles organi­sations, posent de nouvelles exigences. Les juges du Palais-Royal apportent leur pierre à l’édifice : ils sermonnent une cour adminis­trative d’appel qui avait écarté la condamnation d’un hôpital en réparation du préjudice causé par un dispositif médical implantable.

On interroge ainsi la performance des acheteurs hospitaliers. Elle ne se limite pas aux gains sur achats, à l’amélioration du service rendu, on apprécie aussi leur capacité à nourrir la transformation de l’hôpital. Ils captent et modèlent les innovations pour répondre aux défis hospitaliers. On ne pourrait se plaindre de tant de bienveillance.