Numéro 563 - février 2017pharmacie

Métier

Le diplôme de préparateur en pharmacie hospitalière

Le diplôme de préparateur en pharmacie hospitalière

Des perspectives réelles

Les préparateurs en pharmacie hospitalière (PPH) exerçant en pharmacie à usage intérieur (PUI) doivent faire face à des enjeux de santé publique majeurs : sécurisation du circuit clinique et logistique des produits de santé, réduction de la iatrogénie médicamenteuse, préparations centralisées injectables, radio­pharmaceutiques, gestion des essais cliniques et amélioration de la traçabilité sanitaire des médicaments… Pourtant, le dernier référentiel de formation du diplôme de PPH a dix ans, alors que la réingénierie d’un grand nombre de diplômes paramédicaux est maintenant effectuée. L’auteur explique ici pourquoi les compétences spécifiques des PPH doivent évoluer pour répondre aux besoins des patients des établissements de santé et en quoi l’intégration de leur diplôme dans le processus de la réforme LMD est une réponse aux évolutions scientifiques et techniques des PUI.

Le préparateur en pharmacie hospitalière (PPH) est un professionnel de santé médico-technique exerçant en pharmacie à usage intérieur (PUI)dans les établissements de santé publics, militaires et privés. La constante évolution des contextes réglementaires, techniques et scientifiques du domaine pharmaceutique implique une réflexion sur les changements à envisager pour cette profession réglementée, tant au niveau de l’exercice professionnel que de la formation diplômante. Cette réflexion est à mettre en rapport avec les accords de Bologne signés en 1999 sur l’enseignement supérieur et la formation continue, dite réforme LMD (licence, master, doctorat), dont l’objectif est d’organiser l’harmonisation européenne des diplômes et de favoriser le rapprochement entre l’université, les grandes écoles et le monde professionnel. La mise en œuvre de ces accords et des projets de réingénierie est actuellement au point mort. Le programme du diplôme de préparateur en pharmacie hospitalière (DPPH) a maintenant dix ans. Néanmoins, aucun groupe de travail sur l’évolution des référentiels du métier n’a été mis en place par le ministère de la ...

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Débat

  1. il est fait cas dans l’article de “l’impossibilité juridique d’exercer le second (préparateur en pharmacie hospitalière) avec un diplôme de préparateur en pharmacie” Une telle affirmation, qui vise à créer un forme de sous monopole (en dehors des PPH en PUI point de salut) ne me parait pas juridiquement fondée puisque l’article L5126-3 CSP dit explicitement que les pharmaciens (par ailleurs peu évoqués dans l’article…) peuvent se faire aider par des personnes autorisées au sens du titre IV du livre II de la quatrième partie (du CSP), c’est à dire en fait les préparateurs en pharmacie comme les préparateurs en pharmacie hospitalière. Dans le cas contraire il serait nécessaire de poursuivre les directeurs d’hôpital (et pourquoi pas les pharmaciens hospitaliers) pour complicité d’exercice illégal dès lors qu’ils recrutent un préparateur non titulaire du diplôme de PPH.
    François LOCHER PUPH

  2. Cet article est une analyse sur la pertinence d’envisager la réingénierie du DPPH. La volonté ici, est de susciter des réflexions des professionnels intéressés par le sujet. De mon point de vue, la polémique n’a donc pas de place et je souhaite répondre de façon constructive et réglementaire. Cet échange fait apparaître les multiples textes (formation et exercice professionnel) en références pour ce métier.
    Vous mentionnez une affirmation dans l’article faisant apparaître « une forme de sous monopole » liée à l’impossibilité d’exercer en tant que PPH avec le seul diplôme de préparateur en pharmacie. Ceci est une partie de l’argumentation de l’article prouvant que dans ses dernières lois, le législateur a inséré cette notion. Ce n’est donc pas une affirmation mais une information. Voici un extrait de l’article 67 cité dans la revue :
    « L’usage sans droit de la qualité de préparateur en pharmacie ou de préparateur en pharmacie hospitalière ou d’un diplôme, certificat ou autre titre légalement requis pour l’exercice de ces professions est puni comme le délit d’usurpation de titre prévu à l’article 433-17 du code pénal.
    Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l’article 121-2 du code pénal, de l’infraction définie au présent article encourent l’amende prévue à l’article 433-17 du code pénal suivant les modalités prévues par l’article 131-38 du même code, ainsi que les peines prévues aux 2° à 4° de l’article 433-25 du même code. »

    L’article L.4241-13 du code de la santé publique indique« est qualifiée préparateur en pharmacie hospitalière dans les établissements publics de santé toute personne titulaire du diplôme de préparateur en pharmacie hospitalière défini par arrêté pris par le ministre chargé de la santé, après avis de la commission prévue à l’article L. 4241-5 »
    Aussi, les textes sur les statuts particuliers des médicotechniques indiquent un statut spécifique pour les PPH.

    La conclusion est donc la suivante :Il y a bien obligation (depuis 2001 puis 2009 avec la loi HPST )d’avoir en sa possession le diplôme de préparateur en pharmacie hospitalière pour exercer en tant que préparateur en pharmacie hospitalière.

  3. Effectivement le but de cette article n’est pas de polémiquer…
    Je suis préparatrice en pharmacie hospitalière et comme les diététiciens et les les techniciens de laboratoire nos corps de métiers sont laissés pour compte!
    A notre niveau pouvons nous faire quelque pour faire avancer les choses?
    Il ne faut pas se mentir la réingénierie du DPPH implique une remise en question du niveau du BP préparateur en pharmacie et l’ordre de pharmacien y est farouchement opposé.(raison économique)
    De plus, nous sommes très peu représentés et reconnus : milieu majoritairement féminin, peu nombreux et on nous répond toujours que quoi que l’on dise “vous êtes mieux lotis en hôpital qu’officine “… Notre cause est difficilement défendable l’opposition est très forte…
    Pourtant nous avons de lourdes responsabilités (pour ma part préparation de poche de chimiothérapie, dispensation nominative des ttt, dérivés sanguins, stupéfiant, rétrocession, sous traitance des prisons, des maisons de retraites…). Et toujours avec moins de personnel et moins de temps! Sur la même journée notre polyvalence nous demande de porter plusieurs casquettes et en même temps.
    Motivée mais usée déjà…
    Audrée

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