Numéro 593 - février 2020dossier

rapport inserm

Activité physique : prévention et traitement des maladies chroniques

Activité physique : prévention et traitement des maladies chroniques

L’article 144 de la loi de modernisation de notre système de santé de 2016 dispose que « dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d’une affection de longue durée, le médecin traitant peut prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient ». Par cette formule, l’activité physique adaptée est inscrite dans le parcours de soin des patients atteints d’une maladie chronique comme intervention non médicamenteuse, thérapeutique ou complémentaire d’autres traitements. L’expertise collective de l’Inserm traitée en l’espèce répond à la demande du ministère chargée des Sports concernant la prévention et le traitement des maladies chroniques par l’activité physique. Elle ne concerne que les maladies chroniques non transmissibles les plus fréquentes (diabète de type 2, obésité, schizophrénie, asthme, cancers, les dépressions, insuffisance cardiaque, accidents vasculaires, etc.). 

Force est de constater que la prévalence des maladies chroniques non transmissibles augmente partout dans le monde. En 2030, l’Organisation mondiale de la santé estime que le nombre de décès imputables à ces dernières pourrait atteindre 52 millions. Outre le phénomène de vieillissement de la population mondiale, l’augmentation de l’espérance de vie entre également dans l’équation. En effet, les hommes et les femmes vivent aujourd’hui plus longtemps mais sont, de fait, plus longtemps dépendants. L’OMS estime que le nombre de personnes dépendantes en France passerait de 1,2 million en 2012 à 2,3 millions en 2060, soit une augmentation de presque 100 %. Or, toujours selon l’OMS (1), un large pourcentage de ces maladies est accessible à la prévention par des actions sur les quatre facteurs de risque principaux : consommation de tabac,  consommation d’alcool,  mauvaise nutrition, inactivité physique. Cette prévention peut tout aussi bien être primaire (en amont de la maladie) que secondaire et tertiaire (à tout moment de l’évolution de la maladie).  Ainsi, les dispositifs d’intervention en activité physique ...

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